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2 novembre 2009

La psychose des psy

freud

Non, je n'irai pas. Vous pourrez dire ce que vous voulez, c'est hors de question. Et ça le restera. Je ne mettrai jamais les pieds chez un psy.

Il n'y a rien de plus dangereux que d'aller voir un psy. C'est comme si on donnait un flingue à un type en lui disant "vas-y, bute-moi, mais surtout, prends bien soin de viser à un endroit où j'aurai bien mal et qui rendra mon agonie lente et insupportable".

J'ai dit non. Même si vous me payez mon poids en crocodiles Haribo, ce sera toujours non.

Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui prennent 80 euros la consultation (notez que j'ai pas dit 80 euros de l'heure, car pour une raison inexplicable, les séances chez un psy durent toujours 50 minutes), qui vous promettent de soigner votre rhume et qui vous laissent ressortir avec un cancer ?

Non. Mille fois non. Un milliard de fois non.

Un psy, c'est comme un épisode de "Lost". A la fin du truc, t'as la solution d'un mystère, mais y en a trois autres, encore plus incompréhensibles, qui surgissent au même moment. Et à la fin de la saison, tu comprends plus rien. Mais c'est trop tard, tu peux plus revenir en arrière, trop de portes ouvertes et de questions qui s'entrechoquent. Tu veux savoir la fin.

Sauf qu'avec un psy, la fin, c'est TA fin.

Je suis entouré de gens qui vont mal. Depuis longtemps. Et ceux qui vont le plus mal sont ceux qui sont passés par la case "psy". A force de vouloir à tout prix s'expliquer leurs petites déprimes quotidiennes, ils se sont embarqués dans une introspection tellement maousse qu'ils ont déterré des trucs incroyables, et aujourd'hui ils sont face à tellement de névroses qu'ils ne peuvent plus vivre avec. Etant entendu qu'évidemment, il est trop tard pour les régler.

Non seulement ça m'attriste, mais surtout ça me révolte. Vous voyez le 35ème dessous ? Eh bien eux, ils viennent d'emménager juste à l'étage plus bas, et ça ne leur suffit pas. Ils en redemandent. Ils applaudissent les yeux fermés. Leur psy, c'est leur gourou. Ils ne voient que par lui, ne pensent que comme lui, ne s'en remettent qu'à lui. A ce mec qui les détruit petit à petit, leur enlève chaque jour le peu d'estime de soi qui leur reste. Et on aura beau leur expliquer que personne ne détient les clés de la vie parfaite, qu'il y a 50 000 écoles de psychanalyse différentes, que si la recette miracle existait, les gosses de psy n'auraient pas tous des gueules de cons et des comportements borderline, rien n'y fait.

"Mais non, t'inquiète pas pour ça, c'est normal d'en passer par-là, c'est le transfert.
- Transfert mon cul, oui ! Et la Scientologie, c'est pareil ? Tous amoureux transis de Tom Cruise ?
- Non mais tu ne comprends pas... De toute façon, je ne peux pas arrêter, c'est impossible, ça ne fait que 9 ans, j'ai encore tellement de choses à découvrir...

Et tellement de larmes à verser, aussi ? Tellement de litres d'alcool à ingurgiter pour "prendre conscience" ?

Sacré boulot quand même. 10 ans d'études pour apprendre à broyer ses semblables. J'irai jamais.

Pour autant, une fois encore, je n'ai pas envie de catastropher mais plutôt d'en rire. Imaginons donc ensemble ce que pourrait être la psychologie de demain, à l'ère des serveurs vocaux qui inondent déjà notre quotidien.

Bienvenue sur la hotline de la Fédération Nationale de Psychothérapie.
Si vous êtes un obsessionnel compulsif, appuyez une vingtaine de fois nerveusement sur le 1.
Si vous êtes compulsif à répétition, raccrochez et recommencez.
Si vous êtes codépendant, demandez à quelqu'un d'appuyer pour vous sur le 2.
Si vous avez une personnalité multiple, appuyez sur le 3, le 4, le 5 et le 6.
Si vous êtes paranoïaque, sachez que nous savons qui vous êtes et que votre appel a été localisé.
Si vous êtes schizophrène, vous entendrez une petite voix qui vous dira sur quel numéro appuyer.
Si vous êtes antisocial, jetez le téléphone par la fenêtre.
Si vous êtes dépressif, peu importe sur quelle touche vous appuyez, soyez assuré que nous nous en foutons complètement...

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Commentaires
T
Génial!<br /> <br /> Bon, évidemment je suis passée par la case "psy" pour un problème passager mais ça m'a beaucoup aidé à l'époque. Pendant quelques mois, j'ai pu vider mon sac et comprendre pourquoi ça n'allait pas. <br /> Ceci dit, c'était une psychothérapie et pas une psychanalyse. Je n'ai pas du tout envie d'aller remuer la merde de mon passé, c'est très bien où c'est...<br /> J'adore la chute de ton billet! Très bien vu!
G
Ne pas confondre psychanalyse, qui est une théorie (eh oui!) avec la psychologie, qui est une science... Le psychologue n'est pas là pour juger ou analyser, mais pour écouter, encadrer la personne seulement. Grosse nuance. <br /> J'ai certes compris qu'il y avait du second degrés, mais ça me parait bien flou tout ça, donc je tenais à laisser une micro-trace de mon passage ;) Par contre, pour les honoraires, c'est indéniable, il y a de l'abus!<br /> *repart comme elle est venue*
C
Diego : merci pour tes compliments, et bienvenue dans le cercle des commentateurs. Ne te gêne surtout pas pour recommencer.<br /> <br /> boujour : je n'ai pas vu l'adresse du tien, tu en as un aussi, bien entendu ?<br /> <br /> Schtroumpfette, Khalya et Plume Vive : comme j'en ai l'habitude, j'ai forcé un peu le trait en écrivant mon post. Je ne mets évidemment pas tous les psys dans le même panier et je suis certain qu'en 20, 30 ou 50 minutes, ils sont capables de traiter les moments difficiles par lesquels vous êtes peut-être passées si vous avez eu recours à eux. Mais je maintiens que dans le cas de névroses lourdes, certains praticiens devraient s'abstenir de laisser leurs patients creuser, creuser et creuser encore jusqu'à l'extrême. Car tout le monde n'est pas capable, à un certain âge et/ou après être passé par certains stades, de se reconstruire seul après s'être mis en pièces. Le devoir d'un médecin, à mon sens, n'est pas de laisser s'installer le mal, mais de stopper les choses tant qu'il est temps...<br /> <br /> uovo : sois sans crainte, tu es loin d'être affublée de tous les troubles que tu énumères. Oublie le numéro de la Fédération Française de Psychologie, il n'est pas pour toi !<br /> <br /> Elisa, une fois encore tu fais mouche avec un bon mot, que je note pour m'en resservir un jour pour épater la galerie dans un dîner en ville...<br /> <br /> Quant à toi Fr@mboize, je m'attendais à tout sauf à un tag, mais je travaille à y faire honneur. Peut-être dès ce soir, sinon demain. En attendant, bon courage pour enlever tes bottes ;-)
E
Psychanalyse: Il faut tuer le père, mais on ne doit pas piétiner le cadavre...Amitiés.
F
Ayé, je t'ai tagué !!!<br /> Quoi ? Je sais que tu adore çà !!!<br /> http://blog.framboize.net/2009/11/01/barbarella-ou-pas/
Ce sera sans moi !
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